La découverte de la sociologie m’a profondément marqué et a depuis pétri ma vision du monde. Cette science humaine qui fait la synthèse du droit, de l’histoire, de la géographie, de l’économie et des divers traits culturels et faits sociaux. 

La sociologie m’a permis de mettre des mots précis et des explications sur des ressentis, des présupposés, des non-dits. Un nouveau monde où des maux personnels et sociétaux trouvaient un sens, un système explicatif normé et théorisé

Je suis arrivé à la sociologie un peu par hasard. À la suite de mon bac STT, STMG pour les plus jeunes, commerce et communication, la voie royale était l’IUT, tech de co en l’occurrence..

J’ai tenu seulement 1 an. Mais un professeur m’a durablement marqué ! Il enseignait la gestion du temps ! WTF ! Ce mec nous a présenté le film de P.Bourdieu «La Sociologie est un sport de combat». Bim, révélation ! 

J’appréciais beaucoup cette approche tellement plus profonde que les études qualitatives en marketing, à la finalité parfois douteuses. Ce professeur m’a créé un véritable électrochoc. 

J’ai arrêté l’IUT et je me suis inscrit à la fac d’Evry, malgré les statistiques défavorables à la réussite des profils type études techniques. Ce n'était pas gagné d’avance. Dans mes souvenirs, le taux de réussite devait être à peine de 12 %. Je me souviendrai toujours de ma 1ère note à un partiel sur l’histoire de l’économie. J’étais un des seuls à avoir eu au-dessus de la moyenne. 

La sociologie aborde une multiplicité de sujets et se divise en innombrables branches d’analyse. Du fait de mes loisirs sportifs, c’est tout naturellement que je me suis orienté vers la sociologie urbaine

Street Culture quand tu nous tiens !

Alors, pourquoi en détails, le choix de la sociologie urbaine ?

L’analyse de la constitution des villes, la spatialité des bâtis, l’impact sociétal bouleversant au regard des sociétés agraires et traditionnelles, les nouveaux systèmes de valeurs, de symboles, d’interactions, les logiques de normes, de déviances, la multiplicité et les chocs des cultures sont autant de raisons qui m’ont intéressé.


Durant ces années d’études, j’ai mené plusieurs sujets de mémoires en lien avec mes centres d’intérêt :

 

- Les nouvelles pratiques de rencontres à l’heure du digital (2001-2002)

- L'architecture de prévention situationnelle (APS) ou la sécurité investie dans le bâti. (2004-2005)

- La politique sportive locale en direction des sports de glisse (2005-2006)

- L'aménagement récréatif de l'espace public (2006-2007)



La sociologie offre et permet une grille de lecture clarifiée des événements. Une compréhension plus fine des notions et actions à l’oeuvre, une prise de conscience facilitée, là où des mécanismes puissants agissent en soubassements structurels profonds, déterminants et invisibles. 

Il existe un univers insoupçonnable, une littérature prolifique, une diversité d’auteurs et tout un panel de livres étudiant des processus sociaux macro/micro qui sont fascinants.

Cette appétence pour cette science sociale du "désenchantement du monde" est toujours aussi précieuse pour comprendre la complexité dans laquelle nous évoluons.

Au travers de mes études, nombreux nous sommes à le constater, j’ai pu éprouver une certaine abnégation afin de rester concentré sur l’obtention du diplôme. Fuir les sorties, supporter le manque d’argent qui se fait cruellement sentir à un certain âge, rester curieux et focus sur la gestion de son mémoire, abattre en autonomie une certaine charge de travail pour suivre le rythme et mener ainsi de front plusieurs combats

- une alternance professionnelle clôturant le Master 2 (poste de chargé de mission sur la dynamique  économique et l’insertion à l’emploi à la Mairie du XX arrondissement de Paris), 

- la gestion d’un mémoire, 

- un engagement associatif dont sa présidence

- une vie de couple, personnelle et sociale dynamique.

Mon sujet de mémoire portait sur la réponse apportée par les pouvoirs publics (collectivités locales) pour la mise en oeuvre et l’élaboration d’équipements sportifs dédiés aux sports de glisse urbaine. Comment les politiques sportives fonctionnent pour créer des infrastructures pérennes et de qualité tout en préservant les fonds publics ? 

La génération précédente avait eu son lot d’absurdité et de non-sens tant au point de vue fonctionnel que financier.

Pendant ce court et intense mandat de ma présidence associative, j’ai mené un projet en lien direct avec mon sujet de mémoire. Il s’agissait de la création d’un espace urbain récréatif associé à la réhabilitation d’une enceinte sportive intégrant un mail piétonnier. En appui avec les services de l’agglomération d’Evry, ce projet a émergé de terre. 

Espace récréatif que j’ai animé par la suite



Cet enchevêtrement d’engagements, sur un laps de temps réduit, a forgé mon esprit et m’a fait percevoir que tout était possible du moment que le coeur est présent dans les actions.